Médecine et alimentation

Médecine et alimentation

exposition virtuelle

 

À travers une série d’objets communs ou inattendus, partez à la découverte de certains liens étonnants entre l’art de manger et l’art de guérir dans le passé, dans le présent… et dans le futur. Laissez-vous surprendre par les préparations à base de corne de licorne ou de mandragore que l’on administrait aux malades dans les siècles passés. Découvrez l’histoire mouvementée des épices, du fromage, et même de l’eau. Changez de point de vue sur la fourchette ou sur la pomme de terre. Et songez à la viande de synthèse ou aux insectes vers lesquels se tourneront peut-être nos enfants lorsqu’ils voudront se nourrir sainement.

 

Cadre du projet

Cette exposition virtuelle a été préparée dans le cadre du programme de recherche et d’enseignement « Médecine et société » de la Faculté des sciences de l’Université de Fribourg, sous la direction d’Alexandre Wenger et Radu Suciu, avec la collaboration de Julien Knebusch et Bénédicte Prot.

 

Projet muséographique

L’exposition consiste en une expérimentation numérique qui propose une stratégie muséographique innovante reposant à la fois sur:


L’exposition virtuelle est accompagnée d’une mini-exposition de livres, présentée dès le 13 mai 2014 dans le hall d’entrée de la Bibliothèque cantonale et universitaire à Fribourg. Plusieurs livres anciens abordant une thématique médecine et alimentation y sont présentés et décrits.

 

Avec le soutien financier

des Alumni de l’UniFr, de l’Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM) et du Jubilé125 de l’Université de Fribourg.

 

Exposition réalisée avec la collaboration

de l’Alimentarium Nestlé. Musée de l’alimentation à Vevey, du Musée d’histoire naturelle de Fribourg, du Musée suisse de la machine à coudre et des objets insolites de Fribourg, de la Fondation Martin Bodmer à Cologny Genève, et de la Bibliothèque Cantonale Universitaire de Fribourg.

 

Design et développement web

BBStudio à Lausanne: Laurent Bolli (direction de projet), Pierre-Yves André (programmation), Fabrice Berger (graphisme).

 

Traductions allemandes

Syrielle Knebusch-Cron Conference Interpreter AIIC - Interpreters International.

 

Auteurs des notices

Julien Knebusch, Bénédicte Prot, Radu Suciu, Alexandre Wenger, Philip Rieder.

 

Contact

Chaire Médecine et société

Mme Margrit Walthert (secrétariat), Faculté des sciences, Département de médecine,
Chaire Médecine et société, rue Albert-Gockel 1, 1700 Fribourg, site web: http://unifr.ch/mh/fr


Remerciements

M. Denis Rohrer et Mme Camille Prenez (Alimentarium), Mme Zehnder-Jörg (BCU Fribourg), MM. Emanuel Gerber, Gregor Kozlowski et Michel Beaud (Musée d’histoire naturelle de Fribourg), M. Marc Wassmer (Musée suisse de la machine à coudre et des objets insolites de Fribourg), MM. Gérald Collaud et Hervé Platteaux (service Nouvelles technologies de l’enseignement, UniFr), M. Bruno Vuillemin (Direction des services IT, UniFr) M. Samuel Crausaz (Weboffice UniFr), M. Daniel Schoenmann et Mme Elena Bonanomi (Jubilé 125 UniFr).

 

jubilé 125 museum hn UNIFR BCU / KUB FR Alumni alimentarium SAMS

À travers une quarantaine d’objets communs ou inattendus, partez à la découverte de certains liens étonnants entre l’art de manger et l’art de guérir dans le passé, dans le présent… et dans le futur.

Laissez-vous surprendre par les préparations à base de corne de licorne ou de pierres précieuses que l’on administrait aux malades dans les siècles passés. Découvrez l’histoire mouvementée des épices, du fromage, et même de l’eau. Changez de point de vue sur l’anodine fourchette ou sur la bête patate. Et songez à la viande de synthèse ou aux insectes vers lesquels se tourneront peut-être nos enfants lorsqu’ils voudront se nourrir sainement.

Il ne se passe pas un jour sans que la publicité ne nous sollicite pour manger mieux, plus léger, plus sain. Chaque printemps, les régimes minceur, détox ou toniques inondent nos magazines. Dans la publicité, les yaourts ont des vertus digestives, les beurres sont allégés et les boissons light. Les végétariens comme les carnivores forment des communautés sur Internet. Les petits écoliers apprennent la pyramide alimentaire. À croire que nous sommes ce que nous mangeons.

Mais alors, quelles qualités demandons-nous à la nourriture ? la variété ? la qualité ? Ou plus encore la sécurité ? la santé ?

Dans les temps anciens, la nourriture devait être roborative et abondante. Lorsque l’alimentation était conditionnée par les aléas des productions saisonnières, c’était essentiellement le manque qui était craint. Aujourd’hui, dans les pays occidentaux, la peur de l’aliment malsain s’est substituée à la peur de la pénurie. Paradoxalement, certains meurent encore du manque de nourriture, tandis que d’autres se soumettent à des diètes épuisantes. Notre bien-être alimentaire a augmenté sans cesse depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il a permis de supprimer de nombreux risques pathologiques. Mais il en a peut-être créé de nouveaux: maladies cardiovasculaires ou néoplasiques, obésité.

Face aux angoisses de la malbouffe resurgit le mythe du bon vieux temps et de la cuisine d’antan, simple, saine, naturelle et de proximité. Pourtant, l’histoire nous enseigne que cette image stéréotypée doit être nuancée: la malnutrition, les contaminations bactériennes, les dysvitaminoses étaient importantes dans les siècles passés.

Nos ancêtres ne craignaient pas les produits industriels transformés, les exhausteurs de goût et les additifs chimiques, mais ils se méfiaient des produits importés de loin. Par exemple, dans un ouvrage de 1580, le médecin lyonnais Bruyérin Champier avertissait: “Il ne faut pas s’étonner que se déclarent tous les jours de nouvelles maladies [...]. En effet, nous adoptons un nouveau mode de vie que nous importons d’un autre monde. Car si nous allons chercher des aliments aux Indes, ne faut-il pas s’attendre à en être contaminés?”

Les rapports entre médecine et alimentation ont toujours existé. Dans l’Antiquité déjà, la cuisine, l’herboristerie et la diététique relevaient d’un même art de rendre les aliments digestes et de favoriser la santé. Il s’agissait de préparer la digestion, cette “cuisson” lente qui commence aux fourneaux et se termine dans l’estomac.

C’est à la (re)découverte de ces étonnants rapports que vous invite cette exposition, tantôt sur un mode ludique, tantôt plus sérieusement.

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