On lit sur l'étiquette que cette préparation aide, entre autres, contre: " les eczémas, vices du sang, ... crises de nerfs, nevralgies, migraines ...".
On lit sur l'étiquette que cette préparation aide, entre autres, contre: " les eczémas, vices du sang, ... crises de nerfs, nevralgies, migraines ...".
Concentré de viande, vendu comme stimulant énergétique.
Couverture du rapport de la FAO sur les insectes commestibles. Le document est librement accessible ici.
Ces larves font partie des insectes comestibles les plus communs.
La pénurie était une réalité profondément ancrées dans la vie quotidienne des campagnes aux siècles passés. On a de la peine aujourd’hui dans nos sociétés à imaginer des niveaux de faim tels que, selon l’expression d’un historien, il n’était pas rare de “trouver des individus morts sur la route, la bouche pleine d’herbe et les dents plantées dans la terre.”
Comment survivre en cas de chute brutale de la production des céréales? Avec l’augmentation démographique que connaît l’Europe à partir de la fin du Moyen Âge, cette question se pose de façon de plus en plus dramatique. En effet, au milieu du 14e s., la population européenne est estimée à 80 millions d’individus. Elle passe à 195 millions à la fin du 18e s., sans progrès significatifs des techniques et des rendements agricoles. À cette époque, les campagnes représentent encore entre 80 et 90% de la population totale.
Les savants cherchent donc l’aliment révolutionnaire qui remplacera le blé dans la fabrication du pain, et qui permettra de nourrir toutes ces bouches affamées. Une réponse sera trouvée dans les nouvelles variétés vivrières en provenance du Nouveau Monde : en particulier la pomme de terre et le maïs. Plus tard, des solutions seront cherchées du côté de substituts alimentaires industriels, comme la margarine qui se répand dans les pays anglo-saxons au 19e siècle. Aux États-Unis, le Dr John Harvey Kellog (1852-1943) - celui que nous connaissons pour ses corn flakes - met au point le beurre de cacahuète, et tente d’élaborer des viandes végétales à base de gluten et de cacahuètes. Sa volonté d’améliorer l’alimentation quotidienne est autant motivée par des considérations religieuses qu’hygiénistes. Faut-il considérer ces produits comme les ancêtres des alicaments qui ont fleuri dans les rayons de nos supermarchés depuis une vingtaine d’années?
Et que mangerons-nous demain? Nous sommes actuellement 7,2 milliards d’habitants sur terre. Selon un rapport de l’ONU de 2013, ce nombre devrait passer à 9,6 milliards en 2050. La consommation d’insectes sera-t-elle la solution économique, nourrissante et peu polluante qui permettra de nourrir tout le monde? Ou nous tournerons-nous vers de nouveaux substituts alimentaires? Aux États-Unis, le biohacker Rob Rhinehart propose déjà le Soylent, une mixture qui répond à tous nos besoins nutritionnels quotidiens. La réalité rejoindra-t-elle la fiction? Dans un roman écrit en 1897, L’An 2000, le chimiste Marcellin Berthelot prévoyait une société qui ne se nourrit plus que de pilules alimentaires synthétiques et parfaitement saines.