Vichy connaît une activité thermale depuis l'époque gallo-romaine et accueille près de 100'000 curistes la veille de la Première Guerre mondiale.
Un encart de "réclame" en 1905.
"De Balneis Puteolanis, poème didactique attribué au médecin-poète de Salerne Pietro da Eboli, présente les qualités curatives d’une trentaine de sources des bains de Baïes et de Pouzzoles." (http://www.e-codices.unifr.ch/fr/list/one/cb/0135)
Illustration reprise du Saggio di ricerche sulla pellagra par Vincenzo Chiarugi en 1814.
Jeune femme souffrant de pellagre tirée de A.J.E Terzi, vers 1925.
Grâce aux aliments sains des Alpes, notamment le fromage, Clara retrouvera l'usage de ses jambes.
Heidi et Peter boivent du lait de chèvre fraîchement trait.
Publicité pour l'extrait de malt utilisé pour la préparation du lait pour bébés selon une recette populaire au début du 20e siècle. Le principal argument commercial est le fait que le lait de vache est "humanisé" par l'addition du produit Kepler: "Humanising Cow's Milk" On voit sur le document publicitaire – qui prend ici la forme d'un marque-page – une infirmière qui reçoit d'un homme élégamment vétu un récipient d'extrait de malt. Au premier plan, sur une table se trouvent une bouteille de lait ainsi qu'un biberon.
Publicité pour le lait concentré sucré Nestlé (1959).
Inscription sur la boîte: "Fruit sugar Food. For supplying immediate energy and nourishment with the addition of a calcium and phosphorus salt."
Aujourd’hui, la variété a remplacé la monotonie qui présidait à l’immense majorité des repas des temps passés, en particuliers dans les campagnes soumises aux productions saisonnières locales. Le pain quotidien d’antan a cédé la place à des aliments provenant du monde entier et disponibles en tous temps.
Avant le 19e siècle, lorsqu’un marché international à large échelle s’est mis en place et que les filières d’approvisionnement se sont allongées, la proximité était la meilleure garantie de qualité d’un aliment. La vérification de la qualité se faisait par l’odorat, le toucher, le goût, la vue. Un dicton prépasteurien disait que “tout ce qui pue tue”. Cette hiérarchie sensorielle était bien différente de la nôtre, face à l’étiquetage d’aliments préemballés et achetés dans des supermarchés aseptisés et désodorisés.
Cet état de fait a tendance à nous faire oublier que les plus communs de nos produits, comme l’eau ou le lait, possèdent une très riche histoire médicale. Que le maïs importé d’Amérique était devenu une monoculture dans certaines régions européennes, permettant aux plus pauvres de ne pas mourir de faim, mais provoquant aussi de terribles épidémies de pellagre. Que le sucre a longtemps été soit un luxe, soit un médicament. Et que le fromage n’a pas toujours été vu d’un bon oeil par les médecins.